SECTION 3 : Quels sont les impacts de la violence conjugale sur l’entreprise?

Les conséquences directes et indirectes de la violence conjugale coûtent aux employeurs canadiens 77,9 millions de dollars par an et bien plus cher encore aux individus, aux familles et à la société.1

 

Exemples de pertes financières :

 

  • Coûts administratifs occasionnés par la situation ;
  • Diminution de la productivité (fatigue, difficulté de concentration, risque d’accident accru…) ;
  • Augmentation des distractions, des retards ou de l’absentéisme ;
  • Redistribution de la charge de travail dans l’équipe ;
  • Surcharge de travail à court, moyen ou long terme pour l’équipe ;
  • Augmentation du niveau de stress de l’équipe en lien avec la violence subie ou perpétrée par leur collègue ;
  • Pertes de temps occasionnées par la poursuite de comportements violents (subis ou perpétrés) au travail: par l’utilisation d’un moyen technologique ;
  • Temps consacré par le gestionnaire pour gérer les situations de violence conjugale au travail.

 

Les victimes de violence conjugale sont particulièrement vulnérables au travail, là où l’auteur de violence peut facilement les retrouver. Rappelons que selon une étude pancanadienne publiée en 2014, une personne sur trois a déclaré avoir vécu de la violence conjugale, et plus de la moitié de celles-ci «ont indiqué qu’au moins une forme de violence s’était produite sur leur lieu de travail ou à proximité».2 D’ailleurs il y a signe de danger imminent3 lorsque le conjoint violent exerce son contrôle à l’extérieur du domicile (harcèlement, filature, surveillance…). D’où l’importance de la prévention et d’agir avec diligence pour sécuriser les milieux de travail afin d’éviter les agressions (voir section 7).

 

 

1 Wathen, C. N., MacGregor, J. C. D., MacQuarrie, B. J. avec le Congrès du travail du Canada. (2014). Peut-on être en sécurité au travail quand on ne l’est pas à la maison? Premières conclusions d’une enquête pancanadienne sur la violence conjugale et le milieu de travail. London, ON : Centre for Research & Education on Violence Against Women and Children.
2 COX, Rachel, avec la collaboration de Marie-Eve Desmarais et de Shanie Roy. (2019). La reconnaissance d’une obligation explicite de l’employeur en matière de violence conjugale au Québec : rapport de recherche. Montréal : Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal.
3 Institut national de santé publique Québec, Trousse média sur la violence conjugale, Homicide conjugal, Consulté en ligne le 9 septembre 2020 : www.inspq.qc.ca.